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Gastronomie

La responsable, c’est quoi ?

Saviez-vous que 90% des ressources marines de la Méditerranée sont surexploitées, la transformant presque en une mer sans poissons ? La surpêche est l’un des principaux problèmes écologiques, et ce malgré les quotas instaurés par l’Union Européenne. Il est difficile de vérifier que ces quotas soient bien respectés. Heureusement, il y a d’autres manières de soutenir une pêche durable même en tant que simple consommateur, notamment grâce au label MSC qui garantit des produits issus d’une pêche responsable. Qu’est-ce que la pêche durable ? Quelle charte existe et comment fonctionne-t-elle? Peut-on vraiment se fier aux labels qui nous garantissent un mode de pêche qui respecte l’environnement ? C’est ce que vous pourrez découvrir dans l’article d’aujourd’hui.

Selon l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture :

« 57% des stocks de poissons de la planète sont pleinement exploités, et 30% sur-exploités. » 

La pêche durable, c’est quoi ?
Le MSC ou « Marine Standardship Council » est une organisation internationale à but non lucratif, né d’un partenariat entre WWF et Unilever en 1997. L’organisation est devenue indépendante depuis 1999 et est à l’origine d’un label qui garantit au consommateur que les produits labellisés ont été pêchés durablement, autrement dit en respectant les stocks de poissons et les écosystèmes marins.

Dans quel but ? Le MSC a pour mission d’utiliser son écolabel et son programme de certification des pêcheries pour – reconnaitre et récompenser les pêcheries durables et bien gérées – travailler avec les acteurs de la filière pêche pour faire évoluer le marché des produits de la mer vers la durabilité et améliorer la santé des océans

– permettre aux consommateurs d’identifier facilement les produits de la mer durables, et ainsi le guider dans ses choix de manière responsable.

Comment ça fonctionne ?
Les pêcheurs qui veulent obrenir le label MSC pour leurs produits peuvent demander une évaluation de leurs pratiques sur la base des critères établis par la charte, qui prend en compte la préservation de l’éco-système, la pérennité des stocks de poisson ciblés et la gestion même de la pêcherie. La certification fait appel à une tierce partie accréditée pour garantir de son impartialité et soumet les pêchereies accréditées à un audit annuel. Les distributeurs et restaurateurs qui choisissent d’apposer le logo sur leurs produits doivent s’acquiter d’une licence d’utilisation du logo.

Quelle crédibilité ? En l’absence d’écolabel européen, la certification MSC est la plus utilisée. Elle est présente sur de nombreux produits, y compris les poissons surgelés et les plats cuisinés, mais est sujette à des critiques de la part de la communauté scientifique et des associations protectrices de l’environnement. La réelle garantie que l’espèce consommée n’est pas en danger est remise en cause en raison de l’incertitude sur l’état des stocks de poisson. Evaluer un phénomène en perpétuel mouvement dans l’espace immense qu’est l’océan n’est pas chose aisée ! Surtout compte tenu de la globalisation accrue du marché du poisson, rendant la traçabilité très compliquée et favorisant les risques de fraudes.

Le MSC aurait également apporté sa caution a des pêcheries destructrices de l’environnement, comme l’ouverture aux chalutiers de la mer de Ross en Antarctique, considérée comme l’écosystème marin le plus préservé au monde.

D’une manière générale, le MSC interdit certains modes de pêches comme le poison et la dynamite, mais pas d’autres techniques pourtant tout aussi destructrices et très répandues, comme l’utilisation de chaluts de fond qui capturent l’ensemble des espèces sans aucune distinction et détériorent les fonds marins. Une manière de noyer le poisson donc…

D’autres solutions pour choisir un poisson durable
– éviter ceux qui font partie de la liste des poissons menacés établie par WWF et la liste rouge de Greenpeace
– privilégier les espèces débarquées dans les ports français énumérés dans la liste remise à jour à chaque saison par le Réseau Océan Mondial dans sa campagne « Mr Goodfish »
– suivre le petit guide pour les consommateurs des produits de la mer Méditerranée « mangeons-les juste » conçu par le mouvement Slow Food, et aussi adapté aux enfants
– pour ceux qui souhaitent adopter une conduite responsable même au restaurant, trouver les restaurants et poissonneries porteurs du logo « bon pour la mer, bon pour moi », qui mettent en avant les espèces dont les stocks ne sont pas menacés, et le site sustainable sushi.

Pour résumer, le label MSC est un écolabel satisfaisant sur le principe, mais il n’est pas non plus la garantie sinequanone.Pour consommer du poisson de manière durable sans crainte de vider les océans, le mieux est donc de diversifier ses achats en privilégiant les espèces dont les stocks ne sont pas menacés.

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