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Vie Pratique

Impôts : quelle est la situation de la France en Europe ?

Eurostat, l’organisme de statistiques de l’Union européenne, a publié en juin ses chiffres concernant la « charge fiscale » en Europe pour l’année 2012. Ce sont les données officielles les plus récentes pour comparer la situation des impôts en France par rapport aux autres Etats européens. Revue de détails.

Hausses d’impôts pour tout le monde ! Entre 2011 et 2012, une majorité d’Etats européens a augmenté ses prélèvements d’après Eurostat. Au point de faire croître la charge globale de 0,6 points, de 38,8% du PIB en 2011 à 39,4% en 2012. Ce chiffre concerne l’Europe des 28 Etats, mais le constat est le même pour la zone euro, composée des 18 Etats qui ont adopté l’euro. Pour eux, les impôts représentaient 40,4% de PIB en 2012, contre 39,5% en 2011.

Comme toujours, ces chiffres sont pris dans leur globalité. Mais ils recouvrent des situations différentes selon les pays. Ainsi, si la plupart des Etats a augmenté la pression fiscale, la hausse n’est pas uniforme. Selon Eurostat, la France se situait dans le peloton de tête des Etats où elle est la plus forte, avec 45% du PIB en 2012. Ce pourcentage a un petit peu diminué depuis et se situe autour de 44,5% – 44,7% du PIB. En 2012, seuls le Danemark et la Belgique avaient une charge fiscale plus importante que l’Hexagone à 48,1% et 45,4% du PIB. En bout de ligne, la Lituanie, la Bulgarie et la Lettonie formaient le trio de pays où les impôts sont les moins lourds avec 27,2% et 27,9% du PIB.

Entre 2011 et 2012, la France s’est aussi distinguée par la progression de sa charge fiscale. Elle fait partie des six Etats – sur 28 – où l’augmentation a été supérieure à un point. Sur une année, le pourcentage est passé de 43,7% à 45% du PIB en France et de 37,3% à 39,2% en Hongrie par exemple. A l’inverse, la hausse a été réelle mais plus mesurée en Angleterre, 35,8 en 2012 contre 35,4% en 2011, ou au Portugal, 33,2% contre 32,4%.

Impôts sur le travail, le capital ou la consommation ?

En général, les impôts peuvent être rangés dans trois grandes catégories, qui dépendent de l’assiette prise en compte. Ainsi, la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) est basée sur la consommation. Le taux de TVA est appliqué sur le montant du ticket de caisse. Deuxième catégorie, l’imposition sur le travail. Ce sont les taxes qui touchent les salaires, à commencer par l’impôt sur le revenu. Enfin, l’imposition des revenus du capital concerne par exemple les plus-values mobilières ou immobilières.

En Europe, en 2012, les Etats ont en général augmenté les impôts sur le travail. Ces impôts ont représenté 51% des recettes fiscales des 28 Etats de l’Union cette année-là. En deuxième et troisième positions, la taxation de la consommation s’établit à 28,5% et les impôts sur le capital à 20,8%.

La France est au-dessus de la moyenne européenne sur la taxation du travail – 52,3% des ressources de l’Etat en proviennent – et du capital – 23,6% des recettes fiscales tricolores. En revanche, sur les impôts qui touchent les consommateurs, la France présente un des taux les plus bas de l’Union, à 24,7%. Cette modération fiscale s’explique par le rôle crucial de la consommation pour la croissance française. Elle est traditionnellement un moteur de l’économie, avec l’investissement public.

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